Test de Cosmic Smash

Nom : Cosmic Smash

Plate-forme : Dreamcast / Arcade

Développeur : Sega Rosso

Editeur : Sega

Sortie : Septembre 2001

Joueur(s) : 1

Packaging : Boite format DVD, papier calque

Le 31 janvier 2001, Sega annonce officiellement la cessation immédiate de toute activité liée au hardware.

*LARMES*

A cheval entre deux millénaires, la Dreamcast fut une comète éphémère mais à postériori, sa trace reste bel et bien indélébile dans le cœur de nombreux joueurs. En seize mois d’une existence compacte, la machine s’est construite une ludothèque qui a encore fière allure aujourd’hui, tandis que nous basculons vers une nouvelle décennie que Sega entame en tant qu’éditeur solide et développeur sporadique. Car à l’époque (putain dix ans !) où Sega enchainait les productions à toute berzingue, Sega était capable de tout. Sega était capable de Cosmic Smash.

Brought to you by Sega

Sorti à la rentrée 2001, une dizaine de mois après l’annonce officielle de la fin de la Dreamcast, Cosmic Smash ressemble autant à un cadeau d’adieu qu’à un jeu testamentaire, sorte de condensé de l’inventivité débridée qui sévissait à l’époque dans les bureaux de Sega. Cosmic Smash, c’est l’histoire d’une triangle amoureux sévèrement burné ; Arkanoïd qui fricote avec Virtua Tennis alors qu’il vient de se mettre Rez sur le zgeg. Imaginez. Arkanoïd, pour le concept, Cosmic Smash est un casse-brique, Virtua Tennis pour le gameplay, on incarne à l’écran un joueur de squash qui doit renvoyer la balle à l’aide d’une raquette, et Rez pour tout l’aspect visuel méchamment filaire et dépouillé.

L’amalgame fonctionne à merveille. D’abord parce que le gameplay rafraichit de façon spectaculaire un genre suranné. Il est ainsi possible de renvoyer la grosse bille orange en appliquant différentes techniques. La première consiste à effectuer une frappe classique (bouton A), la balle part alors bien sagement de façon rectiligne. C’est le coup le plus sûr et le plus précis. La seconde consiste à imprimer un effet tourbillonnant à la balle en modifiant brutalement la direction juste au moment de l’impact. Cette option permet d’atteindre des briques d’ordinaire impossibles à atteindre par la voie classique. Enfin, le coup spécial (bouton Y) permet au joueur d’attirer la balle vers lui globalement quelque soit sa position, de charger sa patate, puis de lâcher une bonne grosse mite des familles dans la direction voulue. Son utilisation invoque deux motifs : scoring et esthétique du finish move bien classieux.

Cosmic Bus Special

Des finish moves, Cosmic Smash en possède plus d’une vingtaine, et ce grâce aux nombreuses autres possibilités offertes par le gameplay, j’entends ici celles de s’accroupir, de sauter, de rebondir sur les parois ainsi que d’effectuer des (séries de) saltos.

Cette large palette a pour principal avantage de donner au joueur un éventail conséquent de choix afin de boucler les niveaux et surtout de lui offrir une marge de progression assez colossale. Car finir le jeu ne représente pas un défi en soi (surtout que le chrono est customisable à l’envi) que ce soit une ou plusieurs fois, étant donné le nombre d’embranchements disponibles qui multiplient les options de parcours. Non, le challenge réside bel et bien dans cette quête sans fin vers les cimes du high score et autant dire qu’avec Cosmic Smash, ceux qui aiment bien se la comparer seront largement servis. A noter d’ailleurs qu’à l’époque, le site officiel du jeu permettait de recenser sa performance via un password dans le simple et unique but de ridiculiser certains égos. Malheureusement le site est down, probablement depuis un bon petit moment. Mais cela n’empêche personne de s’amuser en 2009 2010, rassurons-nous…

Game Over

Alors dans deux semaines, quoi à la fin ? Un changement de décennie c’est certain, une industrie qui ne comptera pas Sega parmi ses leaders c’est acquis, un jeu qui ressortira sur le Xbox Live Arcade de façon anonyme, peut-être bien.

Mais Cosmic Smash mérite plus que cela. Il mérite qu’on l’observe attentivement et plus précisément là maintenant, en décembre 2009, car plus qu’un jeu crépusculaire qui n’a pas pu dépasser le Japon et s’exprimer sur nos territoires, c’est avant tout une œuvre synthétique, révélatrice de ce que Sega savait faire il n’y a pas dix ans. D’excellents jeux marquants et novateurs, des expériences définitivement jouables et plaisantes sur l’instant et sur la durée, année après année. Cosmic Smash fait partie de cette famille, plutôt deux fois qu’une. Alors ce soir, ce week-end, après la biture et la gueule de bois cosmique qui m’attend dans deux semaines, en 2010, il trônera encore sur mon étagère, fièrement. Et en le regardant, mon visage s’éclaircira, c’est sûr. Pour au moins dix ans encore.

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Brought to you by Telefonsex

Disponible 24/24, appel surtaxé voir modalités.

+Gameplay

+Univers, c’est du Sega pur jus

+Replay value infinie

-Un ou deux niveaux de trop avant le début des embranchements

-Donne le putain de cafard en 2010

9/10

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On a un problème au niveau de la base Mysql !!

Salut et bienvenue sur le site. Je crois comprendre que tu es nouveau.

Si tu veux te présenter tu as ce topic à ta disposition : lien

Concernant le test que tu viens de publier, sur OS on offre la possibilité aux membres qui le désirent de nous envoyer leurs articles, et si tout est satisfaisant on le publie sur le site. Si ça te tente, tu as cette news qui explique le fonctionnement, et ce topic pour réserver les tests.

Par exemple tu peux nous envoyer celui-ci si ça te tente. Cela dit, il est un peu trop pessimiste et je ne pense pas que tout le monde partage ta vision du Sega actuel sur OS :wink:

Le ton est quelque peu négatif, trop subjectif pour un test… mais tellement vrai !!!

Sinon je connais ce cosmic depuis sa sortie, mais jamais réellement testé, je vais le faire dès que possible maintenant.

Bon test Telefonsex d’un jeu à part qui nous emmenes ailleurs, loin des pans pans t es mort en 3 couleurs qu’on nous sert actuellement.

Cireza > Qui aime bien, châtie bien !

Le test concerne Cosmic Smash mais englobe un regard plus large sur la marque et ma position consiste à considérer que l’âge d’or de Sega s’est terminé il y a dix ans. Ni plus ni moins. Est-ce vraiment du pessimisme ?

Je n’étais pas au courant de la marche à suivre pour proposer un test par contre. En tout cas c’est sa forme définitive : s’il convient je serai ravi qu’il intègre la bdd du site.

Un peu trop subjectif pour être publié « au nom du site ». Par contre, tu peux réitérer l’expérience autant que tu veux et faire d’autres topics, car c’est du contenu très intéressant pour discuter.

Et présente toi au passge , qi tu comptes revenir régulièrement ! J’aime bien les sega fan blasé du sega actuel :slight_smile: