Disons qu’il convient de nuancer tout cela.
Il y a, comme j’ai eu le loisir de l’exprimer par le passé, des choses qui m’agacent au plus haut point sur cette gen. Parmi cela, j’énumérerai principalement la fiabilité désastreuse des supports qui a perduré pendant des années. Allié au bruit de turbine de la 360 à ses débuts, il faut bien avouer que les conditions pour jouer étaient plutôt déplaisantes. La nécessite de contracter le sphincter à chaque fois qu’on allume sa console par crainte de solliciter UPS et celle de monter le son de la TV pour pouvoir profiter de l’ambiance du jeu… (On va me parler des installations, mais c’est là aussi quelque chose qui me gave et que je n’enviais pas aux joueurs PC. Pour moi la console ça a toujours été j’appuie sur power et hop c’est parti).
Je déplore évidemment la tendance des DLC qui dans 90% des cas ne sont là que pour nous soutirer de la maille sur des éléments déjà présents sur la galette (clé d’activation), ou qui aurait du l’être. (Prologues, chapitres complets, fins etc).
Le désagrément de la notion d’exclusivité ô combien préjudiciable à mes yeux.
La relégation de certains genres en seul dématérialisé.
Certains grands noms du JV qui se cantonnent - volontairement ou non - à de la figuration. (Smartphone, jeux communautaires, mini-jeux etc.) quand ce n’est pas certains gros studios qui passent à la trappe économiquement ou simplement dans les faits. (Bizarre Creation ou Rare).
Le repli de l’industrie nippone, globalement.
L’avantage fait accordé à l’apparence globale (pour faire des beaux screens) au détriment parfois de l’animation.
Cela étant, il y a aussi des choses positives.
Le marché du dématérialisé, s’il entrave l’attitude fétichiste, présente toutefois des avantages certains. Comme la mise en avant de projets vraiment réussis (Super Meat Boy, Braid, Splosion Man, Limbo, Outland, Bastion, Joe Danger, Flower etc.) ou de jeux dont on est loin d’être sur qu’ils nous seraient arrivés en boite, même à la gen précédente. (After Burner Climax). Ajoutons que les genres sont très hétérogènes avec pas mal de Beat’em All ou de Plate-forme 2D (à défaut d’avoir beaucoup de plate-forme 3D).
L’émergence/confirmation de la scène occidentale qui, n’en déplaise à certains, regorge de talent. (Irrational Game, Rocksteady, Visceral Games, Bethesda, Naughty Dog, Creative Assembly, Obsidian, Remedy, Rockstar, Epic, Sucker Punch, Vigil Games etc). C’est juste incontestable.
Si globalement la chute des japonais est vérifiée, ces derniers offrent en contre-partie une contre-programmation par rapport à ce que nous proposons ici, ce qui en soit est plutôt intéressant comme rôle. On a des studios qui s’ils sont ou non conscients de leur infériorité sur l’aspect technique balancent la purée et accouchent de jeux très sympa. (Les jeux de Platinum Games, Lollipop Chainsaw, Shadows of the Damned, Deadly Premonition, No More Heroes, les derniers Yakuza, Half Minute Hero, Catherine etc.).
Des genres comme les Shmups ont le vent en poupe et plus généralement le disparition des jeux à challenge n’est pas vérifiée. (Dark Souls, Demon’s Souls, Hard Corps : Uprising, les shoot de Cave, Catherine, le premier Dead Rising, Resonance of Fate, Super Meat Boy, Splosion Man, Ninja Gaiden II, etc).
Des remakes & rééditions de qualités qui savent (profiter) de notre fibre nostalgique.
En tant que Segasex et amateur d’arcade si le recul est indéniable il est aussi imputable au manque de dynamisme global du marché et de la « demande » en berne. Reste que les Segasex peuvent s’y retrouver avec des jeux qui suintent le Sega (Valkyria Chronicles, Virtua Fighter 5, Virtua Tennis 3, le retour de Sonic en forme j’en passe et des meilleurs) tandis que d’autres en sont des héritiers conçus chez la concurrence. (Le magnifique Child of Eden ou encore le prometteur Project Draco).
Du reste on a toujours une belle scène en ce qui concerne les jeux de combat 2D (KoFXIII, Blazblue…), 2.5D (Tatsunoko Vs. Capcom, Street Fighter 4 Arcade, Ultimate Marvel VS Capcom etc) ou encore 3D (VF 5 FS, Dead or Alive 4 & 5, les Tekken, Mortal Kombat etc.).
En somme, cette génération n’est pas ma préférée, mais il n’y a pas que du mauvais. Et il y a je pense largement de quoi s’amuser si l’on ne s’enferme pas volontairement dans une philosophie trop élitiste/isolationniste.