
Pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’aller à la Gamescom, le Paris Games Week est la première occasion de mettre les mains sur la Xbox One et la PS4, ainsi que sur les nouveautés à venir dans les 6 prochains mois. Pour les autres, et en particulier la presse, il est particulièrement redondant par rapport au salon de Cologne, qui a lieu seulement deux mois auparavant et qui est bien plus important à tous les niveaux. Pour compenser, le salon, qui s’étale sur 5 jours, propose en plus une soirée Presse + VIP avant l’ouverture officielle, dans une ambiance plus festive que dans les autres salons.
Certains stands permettaient en effet de se restaurer à coups de petits fours et de bonbons, le tout arrosé de jus de fruit ou de champagne, alors que ce genre d’égards est ailleurs réservé à des espaces séparés du cœur du salon (comme l’espace « pro » de la Gamescom". Ces faveurs n’étaient cependant pas ouverts à tous : il fallait en effet être sur « la liste », plus ou moins restrictive selon l’éditeur et la zone du stand convoitée : ainsi, chez Microsoft, le bracelet vert ouvrait l’accès au bar à toute la presse (ça ou j’ai une homonyme bien placée), mais il en fallait un noir pour monter à l’étage et accéder à dieu sait quoi, mais si vous voulez mon avis ça ne devait pas être bien catholique. En tous cas l’ambition du SELL de faire du PGW un salon « people » porte ses fruits, puisqu’en plus de Fleur Pellerin, Sebastien Loeb ou Anthony Kavannagh, on pouvait croiser rien de moins que Julien Lepers dans les travées du salon, excusez du peu !
Sony est également amateur de « la liste », à ceci près qu’elle est plutôt restrictive puisque même l’accès à certains jeux était limité. Rien de tout ça chez Nintendo, qui n’offrait rien à manger ni à boire, mais l’accès illimité à tous à un sacré paquet de jeux, ce qui est bien l’essentiel.
On pouvait s’essayer aux titres maison, bien sûr, mais aussi à Sonic Lost World sur WiiU et 3DS, et également, et ce pour la première fois sur un salon public, à Bayonetta 2. Il s’agissait de la démo que nous avions essayée après l’E3, et donc d’un ancien bluid. Mais personnellement, je n’avais pas encore essayé le jeu, et ce que j’ai vu me l’a définitivement vendu. Je vous renvoie à la preview de Haneda pour en savoir plus sur cette démo.
Bien qu’elle se déroulait en -relatif- petit comité, la soirée VIP permettait déjà de juger de l’organisation du salon. Sa taille modeste par rapport à la Gamescom, et une rigueur toute française dans l’organisation des files d’attente rendait l’accès aux bornes un tantinet chaotique, on imagine donc assez facilement l’enfer que cela a du être durant les journées de plus forte affluence.
Cette affluence aura eu cependant des conséquences positives pour l’espace « Famille », séparé du hall principal par des couloirs peu avenants. La foule, découragée devant l’attente de plusieurs heures pour essayer les titres AAA, se sont naturellement dirigés vers ce grand espace qui permettait de s’essayer à des titres tout public, au retrogaming et de rencontrer de plus petits développeurs.
Si la Gamescom permet aux pros de rencontrer les éditeurs et développeurs pour essayer les jeux dans des conditions privilégiées, la Paris Games Week permet surtout de boire un petit coup et de se montrer, et c’est donc le grand public qui, en termes de jeu, s’y retrouve le plus, ce que semblent confirmer les records de fréquentation. Mais la soirée d’ouverture laisse une impression bizarre, avec ces happy few festoyant là où, dès le lendemain, la foule se massera pour tenter de jouer 10 minutes à des titres qui, pour certains, seront dans le commerce une semaine plus tard, là où les autres salons disinguent systématiquement espace de jeu et espace de com’. Une forme d’élitisme à la française.