Bon, petite présentation sur un jeu que j’ai accroché :
Sonic the Fighters (Sonic Championship en occident) est un jeu de vs fighting basé sur l’univers de Sonic sorti en 1996 sur board Model 2. Il est l’un des deux jeu d’arcade sorti par SEGA sur le hérisson bleu, l’autre étant SEGASonic the Hedgehog (il en existe d’autres mais leur existence a été plus confidentielle).
La création du jeu commence lorsque Masahiro Sugiyama, caracter designer de Fighting Viper, décide d’inclure Sonic et Tails dans le jeu. L’idée d’un jeu de combat Sonic finit par germer dans l’esprit de Yu Suzuki et charge Hiroshi Kataoka de la réaliser. Au départ, l’AM2 est réticente car le hérisson véhicule une image pacifique, bien loin de l’idée de combat et violence qu’implique un vs fighting. Ils déciderent de présenter l’idée à Yuji Naka, pensant qu’il va refuser net. C’est tout le contraire qui se produisit : Naka approuva l’idée avec enthousiasme et le développement du jeu commença.
Sonic the Fighters finit par sortir en Mai 1996 sur board Model 2B. Malheureusement le destin s’est un peu acharné sur ce jeu : au japon, il ne connaitra pas un grand succès, le hérisson n’étant pas très populaire là bas. Aux États-Unis, la borne a été distribué au compte gouttes, SEGA of America ayant pris peur que le jeu donnerait une image négative au hérisson bleu, idem pour l’Europe. Le jeu disparut donc dans l’indifférence la plus totale et s’il a eu une allusion à travers les figurines collectibles dans Shenmue, il faudra attendre 9 ans et Sonic Gems Collection pour le voir ressurgir.
Sonic the Fighters est donc un jeu de combat en 3D utilisant le fameux système « Pied,Poing,Garde » inauguré par Virtua Fighter. Le jeu permet d’incarner 8 personnages de l’univers du hérisson bleu et deux boss sont disponibles à la fin : Sonic, Tails, Amy Rose, Knuckles, Fang, Espio, Bean et Bark (ces deux derniers étant créés spécialement pour le jeu) ainsi que Metal Sonic (qui office de Dural en version sonicienne) et Robotnik (ou plutôt « Robotonic » comme l’annonce la version occidentale du jeu).
Chaque personnage dispose de sa propre panoplie de coups (bien que certains en partagent) et aucun d’être eux serait un doublon. D’ailleurs, un petit manuel montrant comment jouer présentait les coups disponibles (présent dans Sonic Gems Collection), en réalité, il n’effleure que le quart des coups disponibles et atteint sûrement la deux-centaine (une présentation des coups disponibles ici). Ces derniers sont assez techniques même si la majorité d’entre eux sortent facilement.
La garde, elle, est unique : il s’agit d’une barrière qui protège des coups mais qui peut être détruite si ces derniers sont assez puissants. Chaque personnage dispose de 5 barrières (par défaut) et un fois toutes brisés, le personnage est virtuellement sans défense. Virtuellement car il est possible d’esquiver en s’accroupissant ou en sautant. De plus, en appuyant sur les trois boutons en même temps, on peut effectuer une esquive latérale et même lancer une attaque après, mais tout ceci demande un sacré entrainement qui peut être utile pour économiser ses barrières.
Niveau graphisme, le jeu est assez correct. Les décors sont fidèles à l’univers du hérisson et certains stages s’inspirent des jeux Megadrive. Toutefois, un petit truc qui m’a un peu perturbé, ce sont les personnages assez polygonés qui m’ont fait pensé que le jeu tournait sur Model 1 (mais rien de grave). Il faut dire ce jeu est le premier où on voit le hérisson bleu modélisé en 3D, bien avant Sonic R et même Christmas Nights.
L’animation fait parti des points forts du jeu : fluides et souffrant d’aucun bug particulier, elles participent au charme de ce jeu que ce soit pour les coups diponibles mimiques, têtes qui s’applatisseent, la rapetissements de personnages … Car oui, Sonic the Fighters joue la carte du vs fighting humoristique et cartoon, biiieeen loin du sérieux et du réalisme d’un Virtua Fighter. Ainsi pourra-t-on noter la possibilité piquer l’arme de certains personnages et infliger des dégats ou encore la feinte qu’emploie Amy pour distraire son adversaire.
Mais il y a aussi la bande son qui participe à cette ambiance, si la plupart des bruitages sont issu des Sonics Megadrive (contrairement à SEGASonic the Hedgehog qui dispose de ses propres bruitages), nombre de bruitages ont été rajoutés et on a l’impression qu’ils ont pris tout droit d’un dessin animé de Tex Avery. Pour la musique, elle est typique des jeux d’arcade de l’époque : entrainantes et rythmés.
Sonic the Fighters aurait pu être un bon jeu de combat comme sait bien faire l’AM2 mais le destin en a décidé autrement. Considéré comme un mauvais jeu par une bonne partie de la population « gamer » d’avoir pu y mettre les mains dessus à l’époque, il en sort un bon jeu, bien qu’il n’arrive pas à la hauteur de Virtua Fighter.
Voilà , si vous trouvez des erreurs, c’est normal, je l’ai un peu improvisé.