Depuis que je suis toute petite, je squatte les bornes d’arcade des cafés du village, avec la bénédiction de mon père qui m’alimente en grenadines. Mais les sessions commencent à s’allonger, et ma mère râle, parce qu’on arrive en retard pour le déjeuner. Pendant ce temps, je regarde les pages des catalogues de VPC, et je suis impressionnée par ces illustrations avec des motos, des loups-garous, mais je ne sais pas à quoi elles correspondent.
Un peu avant Noël 92, je fouille dans les placards, et je vois une grosse boite, avec une machine noire dessinée dessus. Une Megadrive ! Je sors la boite,je l’ouvre avec l’autorisation de mes parents, mais pour y jouer il faudra attendre Noël. Que c’est cruel ! C’est le début de mon histoire avec Sega.
D’ailleurs ce qui est amusant, c’est que mes parents n’y connaissaient rien, et ont juste du demander « ce qu’il y avait de mieux ». Un an plus tard je me serais retrouvée avec la SNIN, et je ne serais pas là !
Je survis pendant 2 mois avec le seul Aletered Beast, puis 8 moins avec Quackshot. Les jeux arrivent au compte-goutte, mais peu importe : ça roxxe.
En 1997 mes amis commencent à avoir des PSX, mais mon meilleur pote a une Saturn avec VF2 : c’est photo-réaliste, je la veux. Je revends mes jeux MD (Samurai Shodown, Bomberman… que j’ai rachetés depuis ^^) pour me payer des jeux, les parents paient la console : c’est comme ça que je me retrouve avec SF Alpha et Sega Rally. Et dire que la veille je jouais encore à Ayrton Senna SMGP !
Panzer Dragoon Zwei, Dragon Force, Kof 95… J’aime ma Saturn, je ne revendrai rien pour acheter ma Dreamcast. Mais d’abord, Soul Calibur. De peur qu’il ne soit en rupture de stock (non mais vous avez vu les graphismes ?), je le prends 2 mois avant la console. Puis vinrent Virtua Tennis, Shenmue, SFA 3…
Aujourd’hui malgré quelques accidents de parcours, j’aime toujours Sega. Parce qu’ils font toujours de putains de bons jeux, et surtout parce que j’aime leur esprit. Ils sont restés égaux à eux-même : le gameplay, le fun avant tout. Alors que d’autres développeurs sont prêts à tout renier pour s’adapter au marché, Sega reste Sega. Peut être est-ce un tort au niveau commercial, mais c’est pour ça que Sega a toujours la base de fans la plus fidèle, malgré les hauts et les bas. Sega mourra avec ses idées, et c’est pour ça que je les aime.