Fraichement, rentré, nourri, douché, il est temps de faire un bilan à chaud de cette édition 2023. « Il Faut Battre Le Chinois Pendant Qu’Il Est Chaud » comme le dit le vieil adage. Cette année, c’était ma deuxième Nuit Nanarland, et si le temps de la découverte et de l’innocence était passé l’an dernier, cette année je suis arrivé sur et fier pensant être en terrain connu, mais que nenni, j’étais en terrain miné.
Je tiens à remercier déjà toute l’équipe qui nous a proposé la « Philippe Origin Story », le gros twist de cette nuit et qui m’a permis de découvrir tous les segments tournés spécialement pour Hitman le Cobra. La qualité de la restauration est folle, c’est sans doute la plus belle 4K 4/3 de ce côté de la galaxie. Le public a été incroyable cette année, un peu moins « forceur » sur le vannes c’était parfait : Keur avec des nœuds carrés sur vous les gens !!!
Les quiz sont toujours géniaux et encore bravo à toute l’équipe qui ne manque pas d’originalité et qui arrive même à nous surprendre sur du Steven Seagal. Chapeau bas !
Je garde les cuts et les extraits longs pour le dessert… Maintenant que le décor est planté et qu’on a mangé les entrées, si on attaquait le plat de résistance, à savoir les films ? Comme l’an dernier, je vous mettrais un avis rapide pour chaque film ainsi que
- Les petits + du film qui valent le détour,
- Les gros – du film
- Les « moments de grâce » que le visionnage en séance Nanarland a permis de créer / transcender.
Eaux Sauvages :
Quelle découverte !!! J’en avais vu un ou deux extraits via l’émission d’Escale à Nanarland qui lui était dédiée, je savais où je mettais les pieds et j’appréhendais un peu ce film qui avait l’air très vide au final. Mais quelle ne fut pas mon erreur. Un ride incroyable qui ne s’arrête jamais, le public et les potos à fond comme jaja ont transcendé ce visionnage. Une fois de plus, l’annonce faite avant le film a touché juste « C’est bien plus qu’un film, c’est une leçon de vie ». Fier d’avoir passé mon brevet de moniteur de rafting grâce à Nanarland.
Les petits + du film
Des répliques stratospéhriques comme « Le Noir est tombé », « C’était pas si difficile en plus », « je me suis cramé les poils du nez – Tant que c’est pas ceux du cul » qui fusent plus vite et plus nombreuses que les balles dans une fusillade de John Woo.
Et bien sur les monologues sur le Karma et la crème de whisky…
Le gros – du film
La proto Karen. Elle meure beaucoup trop tard. J’avais envie de la crever seconde 1.
Les moments de grâce
Le fou rire général quand le mioche se fait jeter à l’eau, les « mais ta gueule » quand on doit subir les explications interminables sur pourquoi on ne peut pas utiliser le moteur partout. Et tout notre petit groupe qui s’est pris en extase sur Mike qui trop profond comme être, surtout quand son petit short moulant lui fait un boule incroyable pour son ascension.
Cara Majaka
Clairement mon film le plus compliqué car plus on avançait dedans, moins je le trouvais nanar. Franchement c’est un film que j’aime au premier degré d’un amour sincère. Si je devais caractériser ce film je dirais qu’il y a une folie de tous les instants, une audace sans limites.
Les petits + du film
Priya, elle est très attachante. On a envie de danser avec elle
Le cinéma indien en général, il ose tout c’est même à ça qu’on le reconnaît (et qu’on l’aime)
Les poursuites avec la voiture qui osent tout (quand la voiture se planque dans
Le gros – du film
Priya, elle est très attachiante. On a envie de la cogner des fois
Une durée un peu trop longue pour une Nuit Nanarland. L’arc avec les deux Prya était un peu longuet pour un visionnage collectif dans ce cadre (même si bon la baston entre l’éléphant et le rhino volant, c’est fou)
Les moments de grâce
Quand Kali invoque le serpent géant, ca a réveillé la salle qui s’est mise à hurler « Le Serpeeeeeeeeeeeeent », j’ai pu toucher du doigt ce qui a du se passer pendant Piège Mortel à Hawai.
Parole de Flic
Pfiiiiiou, on ne va pas se mentir, la température de la salle est montée de quelque degrés à l’apparition d’Alain Delon tant son charme et son physique d’Apollon a mis en émoi TOUT le monde ici présent. Ce petit Death Wish à la Française était vraiment cool.
Les petits + du film
Alain Delon. Tout est dit
Le gros – du film
Que le film soit vraiment trop de gauche (non mais sérieux, comment on peut penser ça devant ce film?)
Les moments de grâce
La tension sexuelle générée à chaque apparition d’Alain. Tous ces « Le bisou !!! » scandés en chœur par tout le public, dont le climax a été le « mèche à mèche » entre Delon et Perrin… J’ai douté de mon orientation sexuelle à ce moment là.
House of the Dead
Le plus rude. Je connaissais l’œuvre et sa réputation, j’avais pris soin de l’esquiver avec soin depuis 20 ans. On a affronté la bête. C’était affreux. Si demain je suis gérant de Guantanamo, les films d’Uwe Boll seront diffusés en continu dans les cellules. PAr contre si j’ai une machine à voyager dans le temps, clairement je vaus assister au 1er visionnage de ce film par les pontes de chez SEGA…
Les petits + du film
La durée. Au moins c’est court.
Le gros – du film
Le film
Les moments de grâce
Le générique de fin. Parce que malgré les 4 films, la salle était au taquet pour le PHILIIIIIIIIIIIIIIIPPE !!!
Et maintenant le dessert !
Les cuts
Passé la surprise de la première édition, je suis venu avec de certaines attentes. Et même si ces cuts sont extraordinaires, j’étais un poil moins enjaillé que l’an dernier. Je pense surement à certaines séquences trop longues qui rendaient certains cuts moins « dynamiques ». Mais bon je pinaille, c’était pas parfait 22/20 mais juste 21/20 car les découvertes ont quand même été incroyables. Je retiens en vrac :
- Le Donnie Yen wish de Fight of Fury
- Le Chien qui met des patates de Forain comme personne
- Les repas gastronomiques de Montréal dans leur « restaurants secrets » (je n’étais pas prêt)
- Les stripteaseurs improbables au Québec
- Les mannequins en mousse ont toujours la côte
- Lorenzo Lamas a toujours le swag
- Les gunfights 100% Mime Marceau de Mac 10 et The Terrorists
- le montage « Multiball » du Commando des 5 où on répète 5 séquences à l’identique. Le sketch de Les Nuls du Chocolat Boulain mais au premier degré.
Et encore des choses que mon cerveau englué par la Nuit a du mal connecter.
Comme l’an dernier, si une bonne âme a tout noté et peut nous donner la liste des films diffusés dans ces cuts.
Les Bandes Annonces / Extraits Longs
Sûrement mon moment du coeur car c’est vraiment la possibilité incroyable d’ouvrir une fenêtre vers le passé. Et on n’est jamais déçu de ce qu’on trouve dedans… Cette année, c’était incroyable. Mention spéciale aux deux trésors déterrés :
- La pub Gold Tea qui nous a tous cueilli à froid
- Le clip d’Alain Delon, parce que Alain Delon tout simplement
Mention spéciale à la bande annonce de Je Suis un Karakéta, où je n’avais jamais vu une voix off aussi neurasthénique. J’ai aussi bien aimé la bande-annonce de Détective pour la gratuité de ses insultes.
Bref, je suis à nouveau comblé pour ma deuxième Nuit Nanarland. Rendez-vous en 2024 pour le prochain épisode. Et comme on dit « jamais 2 sans 3 »